J'associe ma collègue Stéphanie Kerbarh à ma question. Madame la secrétaire d'État auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, il y a une semaine à Strasbourg, vous installiez, aux côtés de M. Jacques Vernier, le comité de pilotage de la consigne pour les emballages. Je viens d'un département, le Jura, pionnier en matière de tri et de recyclage des déchets et dans lequel la plasturgie est une activité essentielle de la vie économique.
La recherche et les technologies de pointe, qui y sont développées, s'accompagnent de nombreux emplois qualifiés. L'entreprise Hébert à Orgelet produit ainsi des emballages recyclables à 100 % en monomatériau, selon un procédé innovant qu'elle a elle-même conçu – c'est un élément important car, pour améliorer le cycle de vie d'un produit, il est préférable de commencer par le début : sa conception.
Cela ne m'empêche pas de penser, comme vous, que la pollution plastique est un fléau pour le coeur de nos villes, le fond de nos océans et les vallées de nos campagnes.
Le Président de la République a fixé le cap dès le début de son mandat : nous devons tendre vers 100 % de plastique recyclé d'ici 2025. La première étape pour atteindre cet objectif est de collecter 100 % de ce même plastique. Cependant, cette collecte reste éminemment problématique, en particulier dans les grandes villes.
La consigne est une solution, un mécanisme que les Français connaissent bien. Elle fut même une de leurs habitudes quotidiennes pendant des années avec les bouteilles en verre. Nombre d'entre eux sont nostalgiques de ce geste responsable et citoyen.
Vous avez dit, madame la secrétaire d'État, vouloir trouver des équilibres avec les entreprises et les collectivités locales qui s'inquiètent, comme le SYDOM du Jura – syndicat de traitement des ordures ménagères du Jura – , d'éventuelles pertes de recettes.
Pouvez-vous donc nous préciser les contours de ce retour de la consigne en France ainsi que ses conséquences pour les collectivités locales et nos industries ?