Madame la députée, je commence par saluer votre engagement de longue date pour défendre les femmes et leurs droits, à Toulon et partout dans votre circonscription. Merci pour cela !
Pour répondre à votre question, je crois effectivement que les conditions de travail des femmes de chambre sont actuellement trop difficiles. Ce métier est très fortement féminisé et précarisé. Nous avons un travail à mener pour améliorer la qualité de vie au travail et les conditions de travail de ces agents d'entretien, qui sont, dans leur écrasante majorité, des femmes, ces femmes de chambre que l'on a entendues depuis quelques semaines, et qui contribuent très fortement – il faut le dire – à l'excellence hôtelière française.
La particularité de ce métier est que beaucoup exigent de voir le produit du travail de ces femmes, tout en exigeant de ne jamais les croiser. Cette déshumanisation des rapports ne me semble plus tolérable à notre époque. C'est pour cette raison que j'ai commandé pour la rentrée un rapport au CSEP, le Conseil supérieur de l'égalité professionnelle, instance de dialogue social qui réunit des représentants des syndicats patronaux et de salariés, ainsi que des personnalités qualifiées pour qu'ils formulent rapidement des propositions très concrètes qui permettent d'améliorer les conditions de travail des femmes de chambre, tant sur la question des horaires, notamment en décalé, que de la rémunération, des liens avec les modes de garde et de la considération à apporter au travail.
Sans attendre les résultats de cette mission, je réunirai au secrétariat d'État, le 3 juillet, les principales fédérations et agences qui emploient ces femmes de chambre, pour qu'elles puissent partager les bonnes pratiques, et pour voir comment nous pouvons les faire profiter des réformes du Gouvernement.
Je pense enfin à la question de la formation professionnelle, qui permettra d'améliorer leurs conditions de travail, parce que, vous l'avez dit, l'égalité femmes-hommes ne peut pas et ne doit pas être réservée aux femmes qui dirigent des entreprises ou des administrations ; elle doit concerner les plus précaires d'entre nous. Tel est l'engagement du Gouvernement : l'émancipation par le travail.