Ce projet est, par ailleurs, volontairement limité à des sujets très précis, afin de restreindre fortement la possibilité pour les parlementaires de l'amender. Son examen aurait pourtant pu être l'occasion de savoir où vous voulez aller : quel sera l'avenir des concessions hydroélectriques ? Faut-il mieux réguler l'éolien ? Malheureusement, nous ne débattrons pas de ces sujets, puisque les amendements concernés ont été déclarés irrecevables. Nous ne pourrons donc pas expliquer aux Français quel modèle vous souhaitez proposer pour la société de demain. L'unique raison de d'être de ce projet de loi est donc de décaler la date de fermeture des centrales nucléaires.
Si nous pouvons partager certains des objectifs visés par ce projet de loi, comme la lutte contre la fraude aux certificats d'économies d'énergie ou la fermeture des centrales au charbon, nous ne pouvons pas soutenir toutes ses dispositions – tant s'en faut. Par exemple, nous ne pouvons pas raisonnablement accepter le mécanisme de mise sous séquestre adopté par la commission, et je me réjouis, monsieur le ministre, que vous ayez décidé de revenir en arrière à ce sujet. Ce recul est une avancée !