Nous n'allons pas refaire tout le débat maintenant, car nous aurons d'autres occasions de nous exprimer. Toutefois, M. Aubert ayant développé ses arguments, je ne voudrais pas qu'il puisse dire, si je n'y répondais pas, que nous ne voulons rien entendre. Je me contenterai donc de quelques éléments.
D'abord, monsieur Aubert, vous avez demandé pourquoi nous ne revenons pas sur l'ensemble de la loi relative à la transition énergétique, et pourquoi nous n'en proposons pas une nouvelle. C'est pour la raison simple que nous faisons ce que nous avons dit. Avant d'être élu Président de la République en 2017, le candidat Emmanuel Macron a dit devant les Français qu'il ne remettrait pas en cause les équilibres de la loi de 2015 et qu'au contraire il l'appliquerait – ce qui n'avait malheureusement pas été le cas entre l'été 2015 et le printemps 2017. Il a également dit qu'il tiendrait l'engagement, pris auparavant et qui n'avait pas non plus été tenu, de fermer la vieille centrale de Fessenheim. Les candidats aux élections législatives – dont j'étais – qui sont présentés devant les Français sur la base de ce programme et qui constituent aujourd'hui la majorité de l'Assemblée nationale mettent en oeuvre ces engagements. C'est une réponse simple et dé-mo-cra-tique.
Vous avez, pour votre part, soutenu un autre candidat : M. Fillon qui, lors des débats précédant l'élection présidentielle, avait dit que, s'il était élu, il abrogerait la loi de transition énergétique de 2015. Il se trouve que ce n'est pas M. Fillon qui a été élu. C'est la démocratie. C'est ainsi. Nous appliquons donc ce que nous avons annoncé. C'est bien le moins que nous devions aux Français.
Soit dit en passant, il me semble que le candidat que vous souteniez était favorable à une hausse massive de la TVA, ce qui n'est pas vraiment une mesure de pouvoir d'achat. Une telle hausse se serait sans aucun doute appliquée à l'énergie et aurait donc alourdi les factures d'électricité – mais vous avez évidemment oublié de le rappeler.
Vous affirmez qu'il ne sert à rien de développer les énergies renouvelables – je connais votre opposition obsessionnelle à ces énergies – , au motif que cela revenait à remplacer de l'énergie décarbonée par de l'énergie décarbonée. Faites-vous preuve à cette occasion d'une méconnaissance des outils de production d'électricité utilisés en France aujourd'hui, en 2019 – je ne parle pas des outils mythifiés ?