Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du mercredi 26 juin 2019 à 15h00
Énergie et climat — Motion de rejet préalable

François de Rugy, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

M. Aubert s'est donc interrogé sur ce qui justifiait le choix des 50 %. Pourquoi réduire à ce seuil la part du nucléaire dans la production d'électricité ? C'est une question de rééquilibrage et de diversification. Comme le disait à l'instant M. le président de la commission des affaires économiques, l'importance de la production d'électricité nucléaire constitue une force qui permet à notre pays d'émettre moins de CO2 que ses voisins, c'est aussi une faiblesse, car elle nous rend dépendants d'une seule technologie, qui plus est une technologie développée dans une période historique donnée et dont le renouvellement se jouera dans un espace-temps limité. Nous préférons donc anticiper, étaler dans le temps la fermeture des vieilles centrales et développer en parallèle d'autres sources d'énergie.

Nous croyons à la diversification de la même façon que nous croyons à la concurrence. La diversification est dans l'intérêt de l'économie française. Vous avez omis de dire que le coût des énergies renouvelables, notamment de l'éolien, ne cesse de baisser. Vous connaissez les résultats du dernier appel d'offres du parc éolien offshore de Dunkerque : le prix sera inférieur à 45 euros le mégawattheure, c'est-à-dire proche du prix du marché sans subvention.

Enfin, sur la question des tarifs régulés, vous avez une façon particulière de poser le débat. Nous allons entendre M. Fasquelle dans quelques instants : nous saurons ainsi s'il partage votre position, défavorable à la concurrence et à l'intérêt des consommateurs...

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.