J'avoue ne pas comprendre, monsieur Aubert, cette motion de rejet préalable. Le projet de loi soumis à notre examen aujourd'hui ne répond pas à vos attentes, soit. Mais, dans ce cas, laissez aux députés et à vous-même l'occasion de présenter des amendements pour le transformer !
Ce projet de loi s'inscrit dans une forte actualité : à l'heure où l'urgence écologique est de mise, à l'heure où la France et les Français sont écrasés par la chaleur, nous ne pouvons rejeter sans débat un texte qui prévoit l'inscription dans la loi de la neutralité carbone, la fermeture des centrales à charbon ou la baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Outre ces avancées, ce projet de loi aborde certains enjeux majeurs tels que l'avenir du nucléaire, l'inscription de la PPE dans la loi ou le développement d'un réel mix énergétique – autant de sujets qui méritent amplement d'être débattus. Nous attendons depuis plusieurs mois déjà un texte relatif à l'énergie : nous ne pouvons, maintenant qu'il a été déposé, le rejeter avant même de l'avoir examiné. Ce n'est pas ce que les Français attendent de nous.
Contrairement à vous, monsieur Aubert, je ne pense pas que ce projet marque le début de la fin du capitalisme en France, ni même de la société de consommation.