Peut-être ceci explique-t-il cela ! M. Aubert, lui, a été très présent et nous avons pu discuter.
Je le dis pour M. Potier, qui est parti, mais aussi à tous : j'ai été député pendant onze ans, dans l'opposition ou la majorité, et j'ai connu des débats où des interventions argumentées, comme celle que M. Aubert vient de faire, à la tribune, n'obtenaient aucune réponse de la part du Gouvernement. Quant à moi, je considère qu'il y va du respect mutuel entre nous – j'espère que ces propos seront rapportés à M. Potier. Il faut répondre ; pas plus qu'il ne faut, mais il faut répondre, et j'ai répondu à M. Aubert, car c'est normal suite aux arguments qu'il a développés.
Sur le fond, certains arguments de M. Fasquelle étant identiques, je n'y reviens pas. J'ai envie de dire, « mêmes arguments, même vote ».
M. Fasquelle a dit que le développement des énergies renouvelables, en Allemagne, est passé par la relance de la production d'électricité à partir du charbon. Or il est préférable de s'en tenir aux faits. Avant votre arrivée, j'ai eu l'occasion de dire qu'en matière d'écologie, il faut s'appuyer sur les faits scientifiques, sur les chiffres. Dire que le développement des énergies renouvelables, en Allemagne, est passé par le charbon relève de la légende urbaine. En l'occurrence, ces cinq dernières années, la production d'électricité à partir du charbon a diminué de 13 % dans ce pays. C'est certes encore insuffisant et nous avons engagé l'Allemagne à faire le même chemin que nous. Il sera plus long, mais ce pays a adopté un plan de sortie du charbon au début de l'année pour que nulle production d'électricité ne se fasse à partir du charbon d'ici à 2028. Il faut donc dire les choses telles qu'elles sont, sinon on s'égare. On ne fait pas les bons choix sans disposer des bons chiffres.
Voilà ce que je souhaitais dire, paisiblement. Le débat va se poursuivre et je ne doute pas que la majorité de l'Assemblée aura à coeur qu'il en soit ainsi en rejetant cette motion de renvoi en commission.