Madame Panot, si nous ne pouvons pas commercer avec le Canada, je ne sais pas avec quel autre pays du monde nous pourrons le faire. Mais il s'agit d'un débat de fond. Il aura lieu lors de la ratification, qui interviendra prochainement.
Un autre point me surprend davantage – encore qu'il s'agisse chez vous d'une contradiction récurrente. Tout en dénonçant une certaine forme de monopole du nucléaire en France, vous regrettez le temps du monopole. J'ai du mal à comprendre comment vous conciliez ces deux positions.
Sur ce sujet, vous avez une position idéologique. C'est votre droit. À mes yeux, idéologie n'est pas un gros mot. Vous appliquez à l'énergie le raisonnement selon lequel quand un secteur est à 100 % public, c'est mieux.
Vous avez consenti une petite ouverture sur les coopératives. Attention ! Il s'agit de structures privées, détentrices de capital, dans lesquelles certaines personnes peuvent même toucher des bénéfices ! Mais sans doute êtes-vous consciente que, pour développer les énergies renouvelables en France, il est bon qu'il y ait une diversité d'acteurs.
Pour notre part, nous assumons la diversification tant des modes de production que des acteurs. Je suis très heureux qu'il existe sur le territoire des sociétés, petites et grandes, qui participent à la transition énergétique. Encore une fois – et cela constitue une différence entre nous – , je n'oppose pas écologie et entreprise : au contraire !
Vous avez insinué, ce que je ne veux pas laisser dire, que les centrales à charbon allaient être prolongées. J'ai une proposition concrète à vous faire, si toutefois vous acceptez d'effectuer un déplacement avec moi.