Tout d'abord, je veux rappeler l'ambition inscrite à l'article 1er, à savoir celle d'atteindre, d'ici à 2050, la neutralité carbone dont le rapporteur nous a proposé une définition, adoptée par la commission. Cet objectif, annoncé le plan Climat de 2017, nous sommes très fiers de l'inscrire dans la loi.
L'article 1er est ambitieux, en ce qu'il vise à baisser de 40 %, et non plus de 30 %, la consommation d'énergies fossiles, et il est sincère car il dit la vérité aux Français sur la trajectoire de réduction de la part du nucléaire dans notre production d'électricité en reportant de 2025 à 2035 l'objectif que nous nous sommes fixé en la matière. Cet objectif, atteignable et réaliste, est étayé par des scénarios de Réseau de transport d'électricité – RTE – et il est conforme à notre méthode de travail.
Par ailleurs, le travail effectué en commission, de manière parfois transpartisane, nous a permis d'ajouter dans le texte des mesures fortes, qu'il s'agisse de la mention de « l'urgence écologique et climatique », approuvée par l'ensemble des groupes, de la publication de la feuille de route de la rénovation énergétique en annexe à chaque programmation pluriannuelle de l'énergie, afin de préciser les modalités selon lesquelles nous devons investir davantage dans la rénovation énergétique, ou de l'ajout de la lutte contre le réchauffement climatique parmi les missions propres à l'ADEME. Ces trois ajouts sont autant de raisons supplémentaires de soutenir l'article 1er.