Pour notre part, nous nous opposerons à l'article 1er, qui nous semble largement insuffisant au regard de l'urgence de la situation actuelle.
Monsieur le ministre, je vous trouve un peu tendu, comme lorsqu'en commission, vous vous êtes montré très critique vis-à-vis des ONG. Oui, nous estimons, quant à nous, que le marché de l'énergie ne devrait jamais être ouvert à la concurrence. Souffrez que nous ayons une vision complètement différente de la vôtre ; ce n'est pas très grave.
Par ailleurs, je vous rappelle que, dans une note sur la neutralité carbone, Carbone 4 a rappelé que la responsabilité était, aux trois quarts, collective et structurelle et, pour un quart, individuelle. Réfléchissons-y bien : cela signifie qu'un changement systémique, une rupture avec les modes de production et de consommation actuels s'imposent.
Enfin, lorsque j'évoque la question du libre-échange, peu m'importe que l'accord soit signé avec le Canada, le Japon ou le Vietnam. Du reste, s'il s'agissait de valeurs, peut-être l'Union européenne pourrait-elle, comme le lui demandent de nombreuses ONG et personnalités, arrêter les négociations avec le Mercosur, dont fait partie le Brésil, car les attaques de Bolsonaro contre les peuples indigènes et la forêt tropicale ne sont plus à démontrer. La question n'est donc pas là. Il s'agit d'arrêter de déménager des marchandises d'un bout à l'autre de la Terre et de relocaliser, enfin, notre production. L'enjeu est le même que pour le marché de l'énergie que j'évoquais à l'instant.
C'est une position de principe que nous défendons : nous ne pouvons pas poursuivre ce grand déménagement du monde qui pourrait, si j'en crois les négociations avec la Nouvelle-Zélande et l'Australie, nous conduire à importer du lait de ces pays, ce qui est un archaïsme absolu !