Je suis d'accord avec Mme Batho. Nous nous trompons en ne prenant pas en compte l'empreinte carbone. Comme je l'ai dit à la tribune, certains cherchent à cacher les conséquences de notre modèle de consommation et de production en occultant l'empreinte carbone. Nous avons la responsabilité de retenir cette notion en en mesurant les effets. C'est l'objet de cet amendement. L'impact énergétique des biens de consommation ne saurait se réduire à leur seule production. Il faut prendre en compte l'ensemble du cycle, de l'extraction des matières premières jusqu'à leur retraitement en fin de vie, sans oublier l'importation.
Le Haut Conseil pour le climat, dans son rapport Neutralité carbone, d'une actualité brûlante puisqu'il est sorti ce matin, affirme que les émissions liées aux produits importés et consommés par les Français ne sont pas explicitement prises en compte dans les objectifs nationaux chiffrés. En 2015, l'empreinte carbone de chaque Français est estimée à 11 tonnes d'équivalent CO2 par personne et par an alors que la consommation finale prise en compte dans le territoire n'est que de 6,6 tonnes par personne et par an.
Si nous ne disposons pas du bon indicateur, nous ne saurons pas précisément ce qu'il faut transformer dans notre modèle de société. Tel est le sens de cet amendement.