Ces deux amendements présentent l'avantage de porter un regard global sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et pas seulement national. Si l'on délocalise du carbone, il faut le réintégrer dans le bilan. Ces amendements sont logiques.
Cela étant, les objectifs fixés ne semblent pas compatibles avec les moyens dont nous disposons. J'ai écouté attentivement les réponses du rapporteur et du ministre d'État, ce dernier ayant été plus concis. Je suis étonné que vous invoquiez des raisons techniques mais jamais financières. Vous avez esquissé un début de réponse, monsieur le rapporteur, en déclarant que le facteur 8 signerait l'arrêt de l'élevage en France. Or, ici, nous écrivons la loi pour les Français. Si nous envisagions de mettre fin à l'élevage, quelques éleveurs auraient montré des signes d'hostilité.
Monsieur le rapporteur, monsieur le ministre d'État, combien coûtera la décision de retenir un facteur supérieur à 6 ? Quels secteurs de l'économie seront-ils touchés, dans le domaine des transports ? Avez-vous évalué les conséquences sociales, économiques et budgétaires de la fixation d'un tel objectif ?