Je serai très bref, car il faut passer plus de temps à débattre des mesures du projet de loi. Premièrement, une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre était l'engagement pris par la France avant la COP 21. Depuis, la France a décidé d'augmenter cet objectif.
Deuxièmement, je suis d'accord avec M. le ministre d'État : il serait très difficile de réduire ces émissions de 57 % en 2030, mais c'est le seul objectif qui nous permet d'être cohérents avec un réchauffement limité à 1,5 degré. Je n'ai pas envie que la France prenne acte dès maintenant de l'échec de la stratégie visant à limiter le réchauffement à 1,5° degré. Nous aurons l'occasion d'en discuter plus tard, mais la fiscalité écologique est un outil. Dès le début de leur mouvement, les gilets jaunes ont dit qu'ils n'étaient pas contre l'écologie, mais qu'ils voulaient obtenir un certain nombre de choses. On ne va pas relancer aujourd'hui le sujet de la fiscalité écologique, mais il existe des solutions : davantage de redistribution, davantage de justice fiscale, étendre à de nouveaux secteurs la fiscalité du carbone, davantage d'accompagnement des Français, et un investissement plus massif dans la transition écologique.
La réduction des émissions de 55 % n'était pas destinée à introduire dans le débat un objectif inatteignable : elle permettait d'être en phase avec les messages des scientifiques.