Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du mercredi 26 juin 2019 à 21h30
Énergie et climat — Article 1er

François de Rugy, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Je reconnais votre cohérence, monsieur Aubert. Vous défendez, par ailleurs, une ligne plutôt souverainiste et ne croyez pas beaucoup aux négociations internationales et à l'effort européen. Nous, c'est ce que nous faisons. Les Français jugeront en 2022. Au niveau européen, nous défendons cet objectif : c'est la France qui mène la bataille européenne pour la neutralité carbone. C'est loin d'être gagné à l'échelle européenne ! Certains pays refusent cet objectif. Lors du dernier Conseil européen, nous avons obtenu au moins que les pays se rassemblent autour de cette perspective, même si certains d'entre eux contestent l'échéance de 2050. On n'est pas tout seul, mais on mène la bataille. Nous ne partons pas perdants d'avance, au motif que les États-Unis n'agiraient pas. Je ne sais pas quelle est votre position par rapport à la position américaine. Nous, nous la combattons. Dans la même logique, nous avons été très clairs avec le Brésil : il n'y aura pas d'accord commercial avec le MERCOSUR si le Brésil ne s'engage pas clairement à respecter l'Accord de Paris sur le climat.

Concernant les chiffres demandés, ils sont à prendre avec des pincettes, compte tenu des échelles de temps. Ils figurent dans la stratégie nationale bas carbone : 3 % de croissance en plus par rapport au scénario actuel, à l'échéance 2050. C'est donc plutôt un cercle vertueux sur le plan de l'activité économique ! Ainsi, 300 000 emplois seront créés d'ici à 2030, et de 700 000 à 800 000 d'ici à 2050.

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