Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mercredi 26 juin 2019 à 21h30
Énergie et climat — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Non ! Nous avalons de l'oxygène et nous rejetons du CO2. Il contribue à l'effet de serre et au réchauffement climatique, mais ce n'est pas une pollution. Ce n'est pas la même chose que les particules fines.

Troisièmement, cet amendement porte sur le fait que la production de certaines énergies renouvelables nécessite l'exploitation de terres rares. Je vous rappelle que ce terme désigne 17 éléments de la table de Mendeleïev dilués sur toute l'écorce terrestre, donc difficiles à exploiter, parmi lesquels le samarium, allié au cobalt dans la fabrication des panneaux photovoltaïques, le néodyme et le dysprosium, utilisés dans la production de certaines éoliennes. Les techniques d'extraction et de purification de ces terres rares sont extrêmement coûteuses pour l'eau et les sols. On utilise des procédures hydro-métallurgiques avec des bains d'acide et cela rejette des métaux lourds, de l'uranium, du thorium. Greenpeace dénonce cette pollution, montrant que dans certains villages de Mongolie la radioactivité est de ce fait 63 fois supérieure à la normale.

Que propose donc cet amendement ? Il ne s'agit pas d'interdire toutes les éoliennes, mais à partir du moment où certaines technologies utilisent des terres rares, nous sommes dans l'obligation de vérifier qu'à l'autre bout de la planète, on n'est pas en train de développer des formes de pollution des eaux ou du sol. Je ne dis pas que c'est commun à toutes les énergies. On est d'ailleurs en train de chercher les moyens de se passer de néodyme ou de dysprosium dans les éoliennes. Je ne vous répondrai pas sur le fait qu'il n'y a pas de filière de recyclage du polymère des éoliennes, ou que la réglementation n'oblige pas à enlever tout le béton d'une éolienne au moment de la fin du parc.

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