Je ne dis pas que l'éolien terrestre ne représentera pas une part importante du mix électrique, mais à force de le déployer dans certains départements, un rejet se manifeste. Nous vous le disons sur tous les bancs, que nous soyons élus de la Somme, de l'Eure-et-Loir ou d'autres départements. Dans ces endroits, la saturation a anéanti l'acceptation de l'éolien terrestre.
Peut-être qu'il y en a très peu dans votre département et peut-être que, là où il n'y en a pas, on ne se rend pas compte de ce que nous vivons. Nous tirons la sonnette d'alarme, non parce que nous sommes opposés à l'éolien terrestre, mais parce qu'il n'est plus possible de planifier. Lors du quinquennat précédent, les zones de développement éolien – ZDE – ont été supprimées, alors qu'elles permettaient à l'État, par le biais des préfectures, d'établir des zonages d'installation d'éoliennes. Nous n'avons quasiment plus rien pour choisir les lieux où nous souhaitons et où vous souhaitez implanter de l'éolien. Vous subissez le désir de certains promoteurs d'éoliennes de s'installer là où ils le souhaitent ; ils mettent quatre ou cinq éoliennes à un endroit, toujours en dessous des appels d'offres, afin de s'implanter un peu partout dans le territoire.
Il s'agit d'une mesure de bon sens, destinée à nous rendre capables de retirer des parcs, au moment du repowering, certains mâts que l'on estimerait mal placés. C'est vraiment une mesure de bon sens !