Nous avons déjà largement débattu de cette question. Je préciserai néanmoins que nous entendons avoir une stratégie réaliste. Nous avons demandé à RTE de nous fournir des rapports plus précis, que je vous transmettrai volontiers, sur les installations que nous pourrions fermer, qu'elles soient nucléaires ou thermiques – en particulier les centrales à charbon – tout en garantissant la sécurité d'approvisionnement en électricité de la France et des Français.
Vous savez bien qu'on n'installe pas de grosses capacités de production électrique comme cela : une tranche nucléaire représente 900 mégawatts. Je rappelle en outre que nous avons découplé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim et l'ouverture de celle de Flamanville, alors que, sous la précédente législature, le gouvernement, pour des raisons politiques ou autres, je l'ignore, a toujours lié les deux. C'est déjà un effort important de fermer, au cours de la présente législature, la centrale de Fessenheim, comme nous nous y étions engagés, alors que l'ouverture de l'EPR de Flamanville n'est évidemment pas garantie pour 2022, et c'est aussi un effort important de poursuivre la fermeture anticipée des centrales à charbon et la fermeture de dix réacteurs nucléaires sur dix ans.