Nous avons demandé un scrutin public sur cet amendement parce que nous pensons que la stratégie à suivre pour le climat doit viser à la décarbonation de l'économie. Dans cette perspective, nous proposons que 95 % de l'électricité soit décarbonée, ce qui suppose qu'on mette davantage l'accent sur la disparition des moyens thermiques de production. Cela nous semble beaucoup plus cohérent avec l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique.
Voilà qui m'amène à une critique en creux de votre politique, puisque vous donnez la priorité à la dénucléarisation ; or la dénucléarisation n'a aucun impact – et a même, selon nous, un impact négatif – sur le réchauffement climatique. Nous souhaitons donc vous éviter de commettre une erreur.
Le ministre, que j'avais interpellé dans ma motion de rejet préalable, a précisé avoir clairement délié la fermeture de la centrale de Fessenheim et l'ouverture de celle de Flamanville. À l'origine, afin de conserver la capacité installée, le principe consistait à ouvrir une nouvelle centrale quand on en fermait une – j'avais brocardé à l'époque l'amendement Volvic : une centrale s'éteint, une autre s'éveille !