Je ne vais pas répéter ce qu'ont dit le ministre d'État et Jean-Charles Colas-Roy, que je soutiens totalement. En tant que membre de la commission d'enquête sur les énergies renouvelables, je me permets d'insister sur un élément évoqué par M. Wulfranc : l'acceptabilité sociale.
La décision de report est clairement réaliste et pragmatique. Nous avons des discussions pour connaître le vrai coût du nucléaire : il y a le coût de la production, celui du démantèlement, celui du stockage… Il y a de nombreuses incertitudes.
La commission d'enquête constate aussi que le développement des énergies renouvelables, actuellement financées par des systèmes de contrats intéressants, sachant qu'à terme, certaines ENR n'auront plus besoin de subventions, permet au peuple français de disposer d'une énergie acceptable socialement. C'est un point important, qui n'est pas assez évoqué.
Aujourd'hui, on n'arrive pas à mesurer le coût du nucléaire : il y a différentes études, divers chiffres circulent. Mais il est sûr en tout cas que ce qui ne sera pas payé par le prix de la consommation, on le paiera par le biais des impôts et des taxes. Le développement des énergies renouvelables va permettre aussi de réguler les prix et de garantir ainsi l'acceptabilité sociale de l'énergie. Il est vrai que la notion d'ENR recouvre différentes énergies, certaines étant déjà arrivées à maturité, comme le photovoltaïque, qui devrait pouvoir se passer de subventions d'ici dix ans, d'autres non.
Je soutiens donc la position du Gouvernement. Par ailleurs, au vu des conclusions de la commission d'enquête sur les énergies renouvelables, je trouve que l'amendement de M. Aubert n'est pas pragmatique ni même réaliste, au même titre que celui de La France insoumise, qui n'éclaire pas la question : tous sont sur des positions dogmatiques.