Le 8o de l'article L. 100-4 du code de l'énergie dispose que la politique nationale de l'énergie a pour objectif « de parvenir à l'autonomie énergétique dans les départements d'outre-mer à l'horizon 2030, avec, comme objectif intermédiaire, 50 % d'énergies renouvelables à l'horizon 2020 ».
Dans un rapport de mai 2019, qu'a repris La Première outre-mer, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie – ADEME – fait le terrible constat que les territoires d'outre-mer n'atteindront pas cet objectif en 2030 : « La Réunion devrait par exemple déployer 1 000 mégawatts d'énergie photovoltaïque en quinze ans, alors que la programmation pluriannuelle de l'énergie en cours porte un objectif de 120 mégawatts supplémentaires pour 2023. »
Cet amendement vise donc à fixer la date de l'objectif de l'autonomie énergétique dans les départements d'outre-mer à 2030, au lieu de « l'horizon 2030 ». En effet, par définition et comme cela semble être le cas ces derniers temps, l'horizon est une ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure que l'on avance. Le report de l'objectif de 50 % d'énergie nucléaire à 2035 au lieu de l'horizon 2025, comme s'y était engagé le candidat Macron, le montre bien.
Nous souhaitons réaffirmer ici la volonté de l'État de donner aux territoires ultra-marins l'ensemble des moyens nécessaires à l'accomplissement de cette obligation légale.