Deux précisions, à l'attention de M. Pupponi et de M. Acquaviva. D'une part, l'interconnexion avec l'Italie permet de couvrir 30 % des besoins, ce qui n'est pas négligeable. On ne peut donc pas imaginer de s'en passer sans réaliser une étude d'impact. Comme vous, monsieur Pupponi, je suis favorable à la construction de barrages et à l'installation de panneaux solaires, mais, de la même manière, on ne saurait prendre ces décisions sans étude d'impact.
Monsieur Acquaviva, la programmation pluriannuelle de l'énergie, sur laquelle s'est dégagé un consensus, ne porte pas sur l'autonomie énergétique, et encore moins par le renouvelable, mais sur la sortie du fioul lourd et le renouvellement par les centrales à gaz. Or le gaz n'est pas produit en Corse : il est importé à 100 %.
D'autre part, je souligne, car ce n'est pas neutre pour le prix de l'électricité que paient les Corses, que nous nous sommes battus à l'échelon européen pour que la Corse continue à être considérée comme une zone non interconnectée, à l'instar des îles d'outre-mer ou des petites îles bretonnes. Nous souhaitions en effet maintenir la péréquation tarifaire, ce qui permet de ne pas faire payer l'électricité aux Corses au coût de production sur l'île.