La contribution nette de notre pays est de 20,2 milliards, soit 1,5 milliard de plus que l'an dernier. Entre 2018 et 2020, elle va encore augmenter de 4 milliards d'euros. Elle a été multipliée par cinq depuis 1982. Tout ceci alors que notre pays est en procédure de déficit excessif. Je ne vois pas pourquoi nous consentons cet excédent somptuaire. Pour quelles raisons un pays classé en déficit structurel inscrirait une contribution dont le solde net aboutit à l'exacte somme de l'effort structurel du budget de cette année ? Car dans le projet de loi de finances pour 2018, il y a 16 milliards de réductions de dépenses de l'Etat, 10 milliards sont consacrés à compenser les baisses d'impôt et 6 milliards sont des dépenses annulées dans le budget de l'Etat. Nous sacrifions 6 milliards d'activité du périmètre de l'Etat au profit de je ne sais quel usage nébuleux qui se ferait dans l'Union européenne et peut-être parfois pour aider nos concurrents. Je suis donc absolument opposé à ce prélèvement. Si cet excédent (6 milliards) était retiré des dépenses de la France, nous passerions sous la barre des 3 % de déficit. Les arrangements qui ont été passés par le passé notamment avec Madame Thatcher étaient injustes mais moi aussi, « I want my money back ».