Soit nous restons dans notre petit coin, ici, et nous votons des dispositions qui ne concernent que 0,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, soit nous essayons d'influencer la finance qui, vous avez raison, madame Batho, est le nerf de la guerre, et qui doit s'orienter vers des investissements plus verts.
Vous faites le choix de la première option ; nous faisons celui de la seconde. Nous souhaitons en effet plutôt emmener des milliers de millions de dollars et d'euros sur la voie de la raison, plutôt que de contraindre des institutions financières de quelques centaines de milliards, ce qui aurait des conséquences négatives sur leur compétitivité.
En effet, que vous le vouliez ou non, l'industrie financière est également une industrie qui porte l'économie française. Hier, des investisseurs globaux, qui représentent 34 000 milliards de dollars, ont mis la pression sur les gouvernements pour en faire plus : vous devriez les saluer, ils vont dans votre sens !
Je reste persuadé que l'approche de la France, qui consiste à entraîner le monde avec elle, est bien plus favorable que celle que vous préconisez, qui est de rester dans notre village et de faire des choses que personne d'autre ne fait.