Ces amendements concernent deux sujets différents, qui sont tous les deux déjà traités.
D'abord, avons-nous l'intention de développer des unités de production d'électricité à partir de la combustion du bois ? La réponse est non ; c'est inscrit noir sur blanc dans la programmation pluriannuelle de l'énergie. Je remercie, d'ailleurs, Mme Batho de l'avoir rappelé dans l'exposé sommaire de son amendement : « L'État n'accordera pas de soutien financier pour les projets de production d'électricité à partir de biomasse » – sachant qu'aucun projet ne peut se faire sans le soutien financier de l'État. À Gardanne, de mémoire, le tarif d'achat du mégawattheure se situe entre 130 et 140 euros, soit deux fois et demie ou trois fois le prix du marché.
Ensuite, certains remettent sur le tapis le sujet de la reconversion, cherchant de nouveau à instiller le doute concernant les centrales à charbon, comme celle de Cordemais. Je me suis déjà exprimé publiquement sur ce sujet, vous pouvez vérifier dans les journaux. J'ai dit qu'il n'était pas question d'avoir le moindre tarif d'achat sur de la biomasse. Cela ne plaît, d'ailleurs, pas aux syndicalistes qui ont essayé de développer ce projet, et qui l'avaient eux-mêmes chiffré à 120 euros le mégawattheure, soit plus de deux fois le prix du marché.
En l'occurrence, les choses sont claires et je ne laisserai personne instiller le doute sur notre volonté de fermer les centrales à charbon. Dans d'autres pays, en effet, des industriels tentent de les reconvertir ; nous, c'est non ! Les engagements pris à Gardanne seront tenus s'ils ne sont pas cassés par la juridiction administrative.