D'ailleurs, sur les centrales nucléaires, nous soulevons exactement le même problème, à savoir celui de la reconversion, sauf que les volumes sont plus importants.
Le 10 janvier 2019, la France, et avec elle tout le réseau européen, est passée à deux doigts d'un grand blackout électrique. Il a fallu débrancher six clients parmi les plus grandes industries consommatrices d'électricité à hauteur de 1 500 mégawatts, soit l'équivalent de deux réacteurs de Fessenheim. C'est la première fois que l'on actionnait le levier d'urgence. Le problème venait tout simplement de ce que l'un de nos voisins n'a pas fourni l'électricité voulue. À ce moment-là, la France importait de l'électricité d'Allemagne et de la Belgique mais l'on ne sait pas forcément qui n'a pas respecté son engagement.
Aussi, quand j'affirme que la réduction du parc nucléaire peut avoir des conséquences et augmenter le risque de blackout, je ne phosphore pas. Ces informations, qui datent d'il y a quelques mois, doivent donc nous inciter à la prudence.
Nous devons toujours être prudents avec le système et l'approvisionnement, tout comme nous devons faire preuve de prudence et de respect envers tous ceux qui travaillent dans ces industries. Ils n'ont pas à servir de boucs émissaires au nom de principes, parce qu'ils ont des familles et aussi parce que nous avons la responsabilité de leur proposer un avenir.