Permettez-moi, en cet instant où nous allons voter la fin de l'emploi pour des centaines de personnes de territoires divers, de penser aux salariés de la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône, et pas seulement à eux. Tout à l'heure, M. le rapporteur a cité, je ne sais pas pourquoi, une députée qui n'est pas impliquée sur le territoire. Je voudrais citer les autres, Mohamed Laqhila, Monica Michel, Jean-Marc Zulesi, Pierre Dharréville, député des dockers qui vont aussi subir les conséquences de ces fermetures, Éric Diard, pour ne citer que ceux dont les circonscriptions sont proches de ce territoire, ainsi que Valérie Gomez-Bassac, députée du Var. J'aimerais, monsieur le rapporteur, que quand on cite une députée, on cite aussi tous ceux qui sont concernés, car c'est un territoire dans son ensemble qui est impliqué.
Je suis, quant à moi, le député de la circonscription, mais je suis le porte-voix de tous.
Cette centrale dite de Provence, vous le savez très bien monsieur le ministre d'État, est prise depuis quinze ans dans des turbulences dues aux différents propriétaires : les Charbonnages de France, qui ont fermé la mine en 2003 en laissant des milliers de personnes sans emploi ; l'espagnol Endesa qui les a rachetés et pour qui le site de Gardanne est secondaire ; lui-même racheté par E. On, lequel a séparé ses activités fossiles et renouvelables, créé Uniper, liquidé le projet du précédent – une reconversion au gaz, puis à la biomasse décidée par le ministre Éric Besson un mois avant son départ et dont les coûts sont si colossaux que l'on ne parvient pas à l'engager.
Bref, les salariés sont baladés.