Nous abordons une série d'amendements relatifs à la rénovation énergétique des logements, qui font suite au large débat qui a eu lieu en commission.
Nous sommes tous d'accord que l'objectif majeur de la politique énergétique est d'abord la réduction de la consommation d'énergie, ce qui implique de lutter contre celle-ci, notamment dans les logements, qui sont de gros émetteurs de gaz à effet de serre.
L'amendement tend à fixer un délai de cinq ans à partir de 2020 pour procéder à la rénovation énergétique des logements locatifs les plus consommateurs d'énergie ; faute de rénovation à l'issue de ce délai, la fameuse interdiction de leur location s'appliquera.
La réglementation thermique actuelle permet d'intervenir dans le neuf. Pourtant, les outils, les dispositifs et les financements en matière de rénovation énergétique existent.
J'ajoute, pour étoffer mon argumentaire, que lutter contre la précarité énergétique à travers spécifiquement la consommation énergétique dans ces logements, en ville comme dans les bourgs ruraux, c'est s'attaquer enfin à la reconquête et à la revitalisation des centres-villes, ce qui constitue un prolongement de l'action que le Gouvernement a engagée, et dont je suis très satisfaite. Plus loin encore, c'est orienter le plus largement possible l'activité du secteur du bâtiment vers cette rénovation. C'est également rendre ces centres-villes et ces centres-bourgs plus attractifs.
En somme, la lutte contre la précarité énergétique, c'est la lutte – à laquelle je tiens fortement, et je ne suis pas la seule – contre l'étalement urbain et contre la vacance des logements.
Voilà pourquoi je tiens à défendre cette position, même si j'ai bien compris que le Gouvernement allait nous soumettre, un peu plus loin, une proposition…