Je vais être assez succinct sur cet amendement, même s'il me paraît important. Depuis le Grenelle de l'environnement, c'est-à-dire depuis les années 2007-2008, nous avons défini des objectifs très forts mais qui n'ont jamais été atteints. Les deux dernières années n'ont pas enregistré plus de retards en la matière que les huit années précédentes ; cependant, l'accumulation des retards fait augmenter le nombre de rénovations performantes à effectuer chaque année.
Depuis le Grenelle de l'environnement, nous avons connu des politiques marquées par des évolutions fortes d'une année sur l'autre, et de nombreuses mesures incitatives, certaines coûtant parfois beaucoup d'argent. Pourtant, nous ne sommes pas du tout au rendez-vous.
Nous comptons aujourd'hui encore plus de personnes en situation de précarité énergétique qu'en 2007. Ce sont environ 6,7 millions de Français qui ne peuvent plus se chauffer correctement parce que leurs logements sont trop mal isolés et que leurs factures d'énergie sont trop élevées. Cette situation a de nombreuses incidences en termes de coûts de santé, de perte de pouvoir de vivre et de perte de pouvoir d'achat, avec des factures d'énergie représentant 10 %, 15 % ou 20 % des revenus des ménages concernés.
Il faut donc agir résolument sur cette question : tel est le sens d'une série d'amendements, dont le no 148.