Je profite de l'examen de ces amendements pour rappeler notre attachement à l'énergie hydroélectrique. Nous avions déposé un amendement à l'article 1er, visant à modifier l'alinéa 9 en ajoutant les mots « qui ne peut être concédée à des sociétés dont le capital est majoritairement privé » après le mot « hydroélectrique ». Il a été déclaré irrecevable.
Chacun comprend le sens de notre démarche : nous estimons que l'obligation – découlant d'une exigence de la Commission européenne – d'ouvrir les concessions des barrages hydroélectriques au privé est un non-sens, au même titre que la privatisation d'Aéroports de Paris et des autoroutes.
Cela consiste à privatiser ce que la nation a contribué à construire. De surcroît, il est évident que la fourniture d'énergie est un service public. Nous ne comprenons pas les raisons de ce choix idéologique – qui fait débat – consistant à respecter le diktat de la Commission européenne.
Pour notre part, il n'est pas imaginable – comme il ne l'est pas pour les syndicats ni pour la plupart des gens travaillant sur les barrages hydroélectriques – , pour des raisons de sécurité, d'accès à l'énergie et de politique de l'eau, de céder à cette pression et d'ouvrir au privé les concessions des barrages hydroélectiques.