Le Gouvernement reconnaît, sur le principe, la légitimité de cet amendement de Mme Riotton, qui vise à améliorer l'information des consommateurs sur les sources d'approvisionnement des offres dites « vertes », ainsi que la lisibilité de leurs contributions au développement de l'électricité renouvelable.
Le recours à l'ARENH, nous en sommes d'accord, ne peut, par définition, justifier que l'on se prévale d'un mix renouvelable. Cependant, la recevabilité de cet amendement au regard de la directive européenne 20182001 sur les énergies renouvelables n'apparaît pas certaine.
Enfin, en imposant une contrainte aux fournisseurs alternatifs ayant recours à l'ARENH sans peser sur les cessions d'énergie nucléaire d'EDF – qui pourrait, lui, proposer des offres vertes à partir de son mix interne – , cet amendement induit une distorsion de concurrence entre ces fournisseurs et EDF, ce qui serait paradoxal au regard de l'objectif poursuivi.
Aussi j'en suggère le retrait ; à défaut, l'avis serait défavorable, étant entendu que nous sommes tout à fait disposés à travailler sur les moyens d'offrir, sur les offres vertes, des garanties plus claires au consommateur.