Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du vendredi 28 juin 2019 à 15h00
Énergie et climat — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Il faut prendre conscience de ce que subissent ces territoires. Cela passera ; demain, les journées seront plus fraîches, les températures ne monteront qu'à 42 degrés ! Lundi, nous serons en-dessous de 40 degrés.

Mais quelles seront les conséquences de la canicule sur la nature ? Sur la biodiversité ? Sur les récoltes ? Sur la faune et la flore, à moyen et à long terme ? Certaines espèces d'insectes n'ont-elles pas été liquidées ? Ne seront-elles pas remplacées par des espèces invasives ?

Il ne faut pas avoir à l'esprit la seule sensation de l'instant. Il s'agit d'un bouleversement complet du biotope, de l'écosystème dans lequel nous vivons. Le Haut conseil pour le climat a indiqué cette semaine que nous ne progressons pas à une vitesse suffisante sur les enjeux d'énergie et de climat, et qu'il est primordial que nous accélérions.

Il faut bien constater, permettez-moi de le dire, que le Gouvernement coure un peu après ces enjeux. Qu'il en prenne conscience, j'en suis pleinement convaincu. Toutefois, le projet de loi énergie et climat est très léger.

Tout au long de son examen en commission et dans l'hémicycle, nous avons vu tant d'amendements présentés et développés, tant d'échéances remises ! Le texte est très intéressant, et volontariste ! Mais, mon Dieu, pourquoi travaillons-nous dans ces conditions ? Pourquoi n'avons-nous pas été capables d'anticiper ?

Il faut bien constater que nous, écologistes, élus des territoires, lançons l'alerte sur ces enjeux depuis quelque temps ! On regrettera que des amendements, certes imparfaits, aient été soit jugés irrecevables, soit balayés par la majorité, alors qu'ils auraient pu servir de points d'appui au débat parlementaire, puis au dialogue entre le Sénat et l'Assemblée nationale.

J'achèverai mon propos – on me le permettra – avec quelque légèreté. En cette période d'épreuves du baccalauréat, le groupe Libertés et territoires s'autorise à vous dire, monsieur le ministre d'État, qui représentez ici le Gouvernement, que vous êtes admis à l'oral de rattrapage. Il faudra travailler votre copie pour que nous votions en faveur du projet de loi.

Nous choisissons donc l'abstention, dans l'attente d'un projet de loi véritablement ambitieux, à la hauteur de ce que subit la France en ce moment même.

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