Je viens apporter un petit complément sur la question de l'équilibre économique. Bien entendu, nous avons un intérêt à financer ou à cofinancer des dispositifs de la protection de l'enfance. Nous avons quelques moyens de le faire comme d'autres associations d'ailleurs.
Les modes de relation avec le département avec lequel nous allons co-construire les dispositifs sont essentiels pour nous, mais la protection de l'enfant souffre d'une difficulté : les relations avec les départements se fondent sur du très court terme. Certes, nous avons des habilitations de quinze ans, mais il suffit que les départements ne nous envoient plus d'enfants dans un village pour que nous puissions plus exploiter correctement notre outil de travail. Cela suppose des dispositifs contractuels avec les départements fondés sur le moyen et long terme. À cette condition, nous serons en mesure de cofinancer des dispositifs, par exemple, de sortie de protection de l'enfance. Nous les finançons intégralement aujourd'hui ; nous serions intéressés par un cofinancement qui aurait également pour vertu d'associer concrètement le grand public, les donateurs et les entreprises au financement d'objets, qu'ils financent aujourd'hui parce que l'enfance reste une des grandes causes nationales, sinon la plus grande.