Il convient également de prendre en compte de l'empreinte de chacun des acteurs. Le réseau évolue inévitablement dès que le chef de service de psychiatrie ou le juge des enfants change. Le réseau est marqué par son caractère intuitu personae. Le réseau évolue au gré des acteurs qui changent. Dès qu'il y a des changements, on assiste à de belles envolées, on dresse des protocoles avec les secteurs de la justice, de la médecine, de la psychiatrie et de l'aide sociale à l'enfance. C'est la raison pour laquelle la loi réaffirme, à juste titre, que l'on doit tous penser à la permanence et à la continuité éducatives. Cela pose la question de l'incarnation de l'autorité qui fait la coordination du projet de l'enfant. C'est l'une des clés pour réussir dès lors que la clarté s'attache au processus et que l'on sait qui incarne l'autorité pour un enfant précis et que l'on sait qu'il pourra coordonner l'ensemble des acteurs, chacun dans ses compétences spécifiques et sa responsabilité. Cette coordination est essentielle, mais pour qu'elle le soit, il faut qu'elle soit lisible par tous et par les partenaires eux-mêmes. Quand le psychiatre qui s'occupe d'un enfant est obligé d'appeler quatre fois pour savoir qui décide pour cet enfant, le réseau tombe.