Je connais les débats qui peuvent exister entre les différents départements sur l'évaluation de la minorité. Le taux de jeunes évalués mineurs en Seine-Saint-Denis est à peu près le même que le taux national, ils représentent 30 % des personnes évaluées. C'est l'augmentation constante depuis trois ans du nombre de personnes évaluées qui fait croître le nombre de MNA.
En dépit des difficultés que nous rencontrons auprès des services de la préfecture, compte tenu de notre appréciation du fameux décret, le taux de régularisation des MNA est d'environ 70 %.
Nous avons lancé un appel à projets pour un hébergement spécifique et des places dédiées, car les besoins de ces jeunes ne sont pas de même nature que ceux des enfants et des jeunes accueillis au titre de l'aide sociale à l'enfance ; la question de l'autonomie et du lien avec la famille se posent autrement, par exemple. Il nous a donc semblé que leur hébergement pouvait être un peu différent.
Leur situation, dans le parcours, n'est pas la même non plus : ils ont souvent accompli des milliers de kilomètres pour arriver en France, et en tirent une autonomie, une énergie, une détermination et une forte capacité à poursuivre un parcours d'intégration sociale et professionnelle. Je laisse Flora Flamarion vous répondre sur ce point et fournir des chiffres plus précis.