La spécificité des MNA est qu'ils formulent des demandes à l'endroit de l'aide sociale à l'enfance, ce qui est plus rarement le cas des autres publics, et que leur famille qui pourrait constituer un tiers auquel les services de protection de l'enfance pourraient s'adresser , est absente.
Leurs demandes portent essentiellement sur la scolarisation, l'accès à la formation et l'accès à la régularisation. Cela modifie la manière dont on prévoit la référence ASE et les places en établissement. Nous avons commencé par les accueillir dans des places classiques de l'aide sociale à l'enfance, avec un étayage éducatif qui ne correspondait pas forcément à leur demande et à leurs besoins.
Aujourd'hui, nous courons derrière le flux d'arrivées : nous créons des places adaptées aux besoins de ces jeunes, mais pas assez rapidement pour répondre au nombre grandissant de demandes. La Seine-Saint-Denis, qui présentait déjà la spécificité de placer ses enfants en dehors de son territoire, est confrontée à un problème d'infrastructures. L'ensemble du dispositif, en Île-de-France, est saturé. Il ne s'agit pas uniquement de construire un toit au-dessus de la tête de ces jeunes, mais de leur proposer un étayage éducatif, un accompagnement à l'insertion.
Il est clair que le dispositif n'est pas adapté. C'est une chose sur laquelle l'ensemble des départements doivent avancer ensemble. Nous sommes quelques départements, notamment en Île-de-France, à avoir créé des volumes de places importants, mais il est nécessaire d'apporter davantage de fluidité.