Je ne parlerai pas des moyens, mais des conséquences que vous avez tous abordées. Le potentiel d'un enfant, qu'il soit MNA ou non, est très négativement impacté par le temps de mise en place d'une mesure. Chez un enfant, les conséquences se jouent jour par jour, mois par mois, selon une chronologie qui n'a rien à voir avec nos critères d'adultes. En outre, le MNA a un passif, qui peut entraîner une détérioration rapide. Pour autant, les enfants et les jeunes sont dotés d'une très forte résilience et d'importants atouts. Comment inverser le raisonnement qui prévaut depuis des années, consistant à les assimiler à un fardeau, pour en faire un atout majeur sur lequel on « met le paquet », au motif que la jeunesse est un investissement ?
Les réseaux de citoyens me semblent particulièrement en avance par rapport aux États en la matière : ils sont prêts à organiser des parrainages, à investir, à accueillir et le font déjà beaucoup. Comment se saisir de cette opportunité, sans tout attendre d'une organisation qui reste – on le sent bien – dans une crispation intense et négative.