Intervention de Hélène Lombard

Réunion du jeudi 23 mai 2019 à 9h20
Mission d'information sur l'aide sociale à l'enfance

Hélène Lombard, présidente de Rendez-nous nos enfants.org :

L'association dont je suis présidente a été créée en janvier 2013 à partir d'un constat simple : j'ai moi-même été victime. Je me bats depuis trente ans pour les droits de l'homme, j'ai démontré par 177 inscriptions de faux que les traités de l'Union européenne étaient aberrants en droit et j'ai déposé mes documents auprès du président tchèque qui, en janvier 2009, exerçait la présidence tournante de l'Union européenne et a refusé de signer le traité de Lisbonne pour la République Tchèque.

Pour me punir, neuf mois plus tard, on m'a volé mon fils. La France m'a volé mon fils. Si la France m'a fait ça, c'est que c'est habituel, puisque je n'ai rien d'extraordinaire. Il y a donc des systèmes criminels dans l'administration française et je suis stupéfaite de voir ici si peu de personnes s'occuper d'un sujet aussi grave.

Le problème, c'est la finalité de la mesure. Le placement des enfants, c'est un moyen de faire taire les gens qui réclament les droits de l'homme, on l'a vu avec le petit gilet jaune qui pendant deux semaines s'est vu privé de ses deux filles sans motif, on le voit avec moi et on le voit avec plein d'autres personnes.

L'objectif du placement, c'est aussi de faire taire les parents dont les enfants sont malades à la suite des vaccinations : comme on n'a plus les enfants, on ne peut pas faire faire les examens biologiques démontrant le lien de causalité avec la vaccination. Donc, on nous prend nos enfants pour nous empêcher de poursuivre l'État pour ses fautes et sa responsabilité – et cette responsabilité est si grave que les départements, anticipant les conséquences des onze vaccins, sont en train de construire des pouponnières à tout-va.

L'autre motif, c'est de nous faire taire quand nos enfants sont violés dans les foyers. Une fois qu'ils l'ont été, si on nous les rendait, on ferait faire des examens et on démontrerait qu'ils ont été violés en foyer ou en placement – et donc, encore une fois, on veut nous empêcher de soulever la responsabilité du département et des services sociaux.

Pour organiser ce système – le nazisme à l'état pur – il fallait construire une belle machine. Cela a débuté en décembre 1958 quand on a commencé à placer les enfants sans motif, sur le fondement de l'article 375 du code civil – « Si la santé, la sécurité ou la moralité d'un mineur non émancipé sont en danger… » – alors que « santé, sécurité, moralité », ça ne définit rien du tout. Donc, depuis 1958, on a placé des enfants et quand une mère, par exemple, avait commis un adultère, on lui volait ses enfants. À l'époque, c'était la préfecture qui était chargée des compétences de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS), et ceux qui considèrent qu'il n'y a pas de placements abusifs ont soixante ans de retard.

En 1983, la machine s'est accélérée quand l'État, se déchargeant de sa responsabilité globale, a donné des subventions aux départements en contrepartie de leurs nouveaux devoirs. Là, on est devant une machine à sous : plus les départements placent d'enfants, plus forte est la subvention qu'ils reçoivent ; inutile de vous dire qu'ils y vont glorieusement. La machine est donc lancée, c'est ce qu'il fallait pour que le système fonctionne bien. Mais, pour qu'il fonctionne encore mieux, il faut cibler une population et, aux termes de l'article 211-1 du code pénal, puisqu'on cible une population, on est dans le génocide : on choisit des personnes qui n'ont pas un niveau social très élevé, qui ont un niveau scolaire extrêmement bas, font confiance au système et ne savent pas comment se défendre. Ajoutez à cela trois couches d'avocat et l'affaire est faite pour des années.

Et puis, pour être sûr que les gens se taisent, on ne leur donne pas les pièces des dossiers. Les travailleurs sociaux nous refusent la copie des rapports. Je ne sais si vous avez lu l'article 1187 du code de procédure civile : il dispose de manière hallucinante qu'il est interdit à nos avocats de nous donner copie des pièces. Nous n'avons pas la copie des rapports. Le juge des enfants nous montre notre dossier une heure par an et trouve normal de nous juger sans que nous ayons le temps de nous préparer, sans garantir les droits de la défense. Aucun avocat, même s'il est super-pro, ne peut gérer un dossier en une heure ; les victimes, ciblées comme je l'ai dit, encore moins. Et puis l'avocat lui-même ne nous donne pas copie des dossiers en raison de cet article, rédigé par les parlementaires pour donner une excuse aux avocats. Mais je ne vois pas comment un bon avocat peut gérer un dossier sans partager les pièces avec son client.

Tout cela est donc bien ficelé et il n'y a strictement aucune échappatoire à l'objectif fixé par les juges ou les travailleurs sociaux : la soumission des parents. Soumettez-vous ! Remettez-vous en question ! Mais si l'on en revient à la prétendue définition de l'article 375 du code civil – santé, sécurité, moralité… – on doit se soumettre à qui, à quoi et pourquoi ?

Parlons donc des motifs de placement. À Saint-Étienne, c'est parce que la mère fait une hémorragie pendant l'accouchement et que l'enfant est de père inconnu. À Mulhouse, la mère étant épileptique, on considère qu'elle est incapable de gérer ses enfants et on lui vole ses cinq enfants à la maternité – pour le troisième, elle a même été attachée sur un lit, et on voit sur des vidéos des policiers venus voler l'enfant. On prend aussi les enfants parce qu'on est en résistance : je peux vous montrer un truc hallucinant, un recueil d'actes administratifs du département d'Ille-et-Vilaine selon lequel, si des parents s'opposent au placement, c'est un motif de signalement – rien moins qu'une entrave à la résistance à l'oppression, qui est un droit constitutionnel. Le président de ce conseil départemental est un ancien réparateur de machines ; il est peut-être performant dans ce domaine, mais au niveau du conseil départemental, c'est zéro.

Autre violation extrêmement grave des droits de l'enfant : l'excision et la circoncision ne sont absolument pas punis en France. Alors que les articles 222-1 et suivants du code pénal prévoient que les actes de torture sur mineur par ascendant sont punis d'une peine de trente ans de prison, aucune enfant n'est jamais placée après avoir été excisée ni aucun enfant après avoir été circoncis. J'en ai la preuve puisqu'un département a eu la gentillesse de me l'écrire ; si vous en avez besoin, je vous montrerai ce courrier. Ces enfants ont pourtant été torturés, leurs droits ont été violés et, conformément à l'article 378 du code civil, l'autorité parentale devrait être retirée à leurs parents ; ils devraient être emprisonnés et leurs enfants placés. Mais pas du tout : aujourd'hui, 80 % des enfants placés sont chrétiens. On n'est coupables de rien, on n'a rien fait, on nous reproche même de trop aimer nos enfants : on a pris ses deux enfants à une mère parce qu'elle leur avait donné trop de jouets et parce qu'il y avait trop de nourriture dans ses placards ! Et on est jugé au civil alors que cela relève du pénal : si on est maltraitants, on doit aller en correctionnelle. C'est d'ailleurs ce que Rendeznousnosenfants.org exige, de manière que tous les citoyens puissent entendre les rapports qui nous sont opposés, que le peuple sache.

Enfin, pour que le système fonctionne vraiment bien, on est perpétuellement jugés par les mêmes personnes : on est devant un juge des enfants, puis on va en appel et on est jugé en appel par un magistrat qui a accepté toutes les violations du droit que je viens de citer – c'est quand même extrêmement grave pour des magistrats de juger des gens au civil sans dossier, c'est démentiel ! D'ailleurs, le juge des enfants est beaucoup plus dangereux que la cour d'assises : si moi ou d'autres parents avions assassiné quelqu'un, nous verrions nos enfants tous les dimanches, et là, on les voit une heure par mois au mieux. Moi, je n'ai pas vu mon fils depuis juin 2013 et, en neuf ans et demi de placement, je l'ai vu huit heures. C'est du chantage permanent. Je disais donc que nous sommes jugés en permanence par les mêmes personnes – en fait de tribunal impartial, zéro ! La destruction du lien est totale. En général, la fratrie est divisée, puisqu'il faut bien donner du travail aux familles d'accueil ; on leur donne donc un enfant comme on leur donnerait une boîte de conserve : « Tiens, toi, je te donne le premier, à toi le deuxième, à toi le troisième ». Et voilà : on divise les familles, il n'y a pas de rendez-vous entre les enfants et la rupture des fratries est totale – c'est évidemment pour empêcher les enfants d'être témoins de ce qu'on leur fait, et il y a une destruction financière et sociale des parents.

Le marché de l'enfant, en France, est subventionné, et grâce à lui le département gagne de l'argent. Nous réclamons la restitution immédiate des enfants, parce qu'en plus il y a des vices de forme : dans énormément de dossiers, les parents n'ont même pas été entendus, le placement a été décidé avant l'audience. Conformément à l'article 1184 du code de procédure civile, l'enfant devrait être rendu immédiatement à ses parents.

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