Intervention de Perrine Goulet

Réunion du jeudi 23 mai 2019 à 9h20
Mission d'information sur l'aide sociale à l'enfance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet, rapporteure :

Je tiens à rectifier plusieurs assertions fausses entendues dans les deux dernières interventions. Pour commencer, il ressort des études qui nous ont été transmises que la majorité des placements ne durent pas de l'enfance à la majorité. D'autre part, le Défenseur des droits, que nous avons reçu, instruit bien ce genre de dossiers par le biais de ses bureaux dans chaque département. Pour avoir été sur le terrain, je peux attester que les projets pour l'enfant (PPE), même s'ils ne sont pas généralisés, sont plutôt bien déployés dans certains départements ; on ne peut donc pas dire qu'ils sont inexistants. S'agissant de la rupture du lien, que vous présentez comme systématique, je me suis rendue dans plusieurs instances où j'ai pu constater que, même en cas de difficultés parentales, les parents ont accès à leurs enfants. Je vous ai aussi entendus dire que l'on séparerait les fratries pour entretenir les familles d'accueil ; sachant que l'on manque de familles d'accueil, je ne pense pas que, si les fratries sont séparées, ce soit pour cette raison. L'idée selon laquelle plus il y aurait d'enfants placés et plus les départements y gagneraient en financements est une idée fausse : la semaine dernière, le président du département de la Seine-Saint-Denis nous a indiqué que l'État ne compense pas la totalité des dépenses de protection de l'enfance ; on n'est donc pas du tout dans ce schéma. Enfin, les instances judiciaires françaises, européennes et internationales sont suffisamment nombreuses pour que vous puissiez éventuellement déposer plainte si vous pensez que le système n'est pas adapté.

Madame Odinetz, que proposez-vous pour améliorer la protection de l'enfance ? Madame Langloys, vous souhaitez voir renforcer la formation des professionnels ; j'aimerais savoir ce que vous reprochez à la psychanalyse et surtout quelles formations complémentaires vous proposez qui permettraient de mieux détecter l'autisme des enfants et de mieux les accompagner.

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