Madame la rapporteure, tous les chiffres que nous donnons sont issus de rapports officiels. En disant que 80 % des enfants placés le restent jusqu'à leur majorité, je cite un rapport de l'Observatoire national de l'enfance en danger de 2014. Peut-être la situation a-t-elle favorablement évolué depuis lors, mais nos sources sont institutionnelles. Pour répondre à la question du président, nous avons constaté avec l'expérience que ce qui fait souvent défaut, c'est l'évaluation de l'information préoccupante. Elle est mal, voire pas du tout réalisée et, dans plus de 80 % des cas, la famille se retrouve directement dans un parcours judiciaire sans être passée par une aide éducative à domicile et sans que le département ait tenté un accompagnement administratif. L'un des noeuds du problème est que, de manière presque systématique, le dossier se retrouve au tribunal sans que la situation ait véritablement été évaluée.