Monsieur le ministre, ce texte ne me pose pas de problème, hormis ces deux articles, qui ne sont pas neutres. Si on ne peut plus, en tant que député, même de la majorité, émettre un avis qui ne soit pas conforme à celui initialement décidé, autant cesser de formuler la moindre remarque et aller se coucher rapidement. Le rôle du parlementaire est tout de même d'essayer de faire avancer le débat.
J'ai présenté, dans un souci de cohérence, cet amendement, que je pourrais qualifier de repli en cas de rétablissement de l'article 5. Il n'est pas plus logique d'imposer un plafond de 1 000 euros que de retenir celui des dons dits « Coluche ».
Nous essayons de faire avancer les débats. L'argument de la perte que subiraient ceux qui ont déjà donné ne tient pas. Celui qui donne le fait parce qu'il le souhaite et non pour profiter de la carotte fiscale. Du reste, certains grands donateurs ont renoncé à l'avantage fiscal, ce que j'ai trouvé élégant. Nous pourrions tenter de rééquilibrer ce dispositif. C'est le sens de l'amendement. Loin d'être révolutionnaire, ma proposition est équitable et empreinte d'humanité.