Les nombreuses interrogations et inquiétudes du groupe Les Républicains sur cet article n'ont pas été dissipées, ce qui me contraint à intervenir.
Nous continuons de penser qu'un établissement public, même à caractère administratif, n'a pas de raison d'être, comme je l'ai rappelé dans la discussion générale, au nom de mon groupe politique. En effet, il existe déjà des structures ad hoc. Monsieur le ministre, il serait intéressant de vous entendre sur le sujet.
Il faut savoir que le Centre des monuments historiques a été investi, depuis 2007, d'une nouvelle mission de conservation et de restauration des monuments qu'il gère, et qu'il compte 1 500 agents relevant du service public.
Quant à l'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture, c'est un établissement public de maîtrise d'ouvrages publics spécialisé dans la restauration et la valorisation des monuments nationaux : il travaille donc en premier lieu pour votre ministère.
On peut donc s'étonner de la création de cette nouvelle structure, censée coordonner les travaux. Nous pouvons de plus nous douter que, parmi tout ce personnel, certains seront amenés à intégrer le nouvel établissement. La création ex nihilo d'une nouvelle structure manque à nos yeux de logique, puisque des structures existent déjà.
De plus, il est surréaliste de prévoir qu'il sera en outre dérogé à l'âge du président de l'établissement : ce cousu main, en vue d'arranger certaines affaires, ne nous paraît ni répondre aux exigences de l'intérêt général ni favoriser les économies de l'État et l'efficacité.