Je profite de l'intervention de M. Latombe pour développer mon point de vue sur l'interopérabilité, et je salue la présence de Mme Obono, qui m'avait interrogé à ce sujet.
La discussion sur l'interopérabilité est intéressante et souhaitable, en particulier dans le cadre de la réflexion sur l'emprise grandissante des plateformes sur l'économie et la société occidentales. L'interopérabilité est une des solutions, mais elle dépasse la question des contenus haineux en ligne.
En réponse à Mme Obono, j'avais indiqué que le fait d'imposer l'interopérabilité aux plateformes était excessivement agressif pour leur modèle économique. Le combat sur l'interopérabilité, de surcroît, doit être mené, non au niveau français mais, au regard du champ d'application considéré, européen, d'autant que les Américains, disons-le clairement, ne resteront pas sans réaction. C'est à l'Europe d'imposer des règles en matière d'interopérabilité, comme elle l'a fait pour la protection des données.
J'en profite pour proposer un deuxième éclaircissement, sur un point que Mme la rapporteure a déjà évoqué : je pense très sincèrement que l'interopérabilité ne peut pas résoudre le problème de la haine en ligne.