Intervention de Philippe Dunoyer

Séance en hémicycle du jeudi 4 juillet 2019 à 21h30
Haine sur internet — Après l'article 6 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Dunoyer :

Nous avons discuté de dispositions susceptibles d'améliorer l'efficacité des outils en place – enseignement moral et civique, EMC, éducation aux médias et à l'information, EMI, ou autres – dans l'enseignement des bonnes pratiques et de la vigilance.

L'amendement est un peu différent, car il propose qu'un référent en matière de lutte contre la haine et de harcèlement sur internet soit désigné dans chaque établissement scolaire du second degré. J'ai rajouté la notion de harcèlement, car le drame récent dont la brutalité nous hante tous – et j'imagine que nous ignorons beaucoup d'autres tragédies similaires – m'y oblige.

J'ai entendu les arguments de Mme la rapporteure disant, à l'occasion de l'examen de l'article 1er, que nous ne pouvions pas intégrer les situations de harcèlement dans la proposition de loi, car elles présupposaient un temps long, alors que ce texte consacre des dispositions permettant de lutter contre le phénomène dans l'immédiat.

Il est cependant intéressant de proposer aux enfants d'avoir accès, pendant le temps scolaire, qui occupe une très grande place dans leur vie, à un adulte susceptible de les aider, qu'ils se considèrent agressés par un contenu ou qu'ils connaissent un camarade qui en soit victime.

Ce dispositif est expérimenté dans tous les établissements scolaires de Nouvelle-Calédonie : le référent est enseignant, conseiller d'orientation ou infirmier dans l'établissement – il ne s'agit pas d'une personne supplémentaire ; volontaire pour cette tâche, il peut aider les enfants, qui éprouvent parfois de grandes difficultés à exprimer, entre eux ou avec leurs parents, ce qui leur arrive.

L'amendement ne remet absolument pas en cause la teneur de la lutte contre la haine et le harcèlement sur internet, qui a été complétée tout à l'heure, mais vise à ce que les enfants aient un point d'appui. Je ne doute pas qu'il y ait, dans chaque établissement scolaire, une personne souhaitant accompagner les enfants pour qu'ils puissent être aidés le plus rapidement possible, afin d'atteindre l'objectif d'immédiateté que vise la proposition de loi.

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