Cet amendement, déposé avec plusieurs collègues du groupe Les Républicains, va dans le même sens. Nous proposons des rédactions différentes, mais qui convergent toutes vers un même objectif : introduire dans le champ d'application de la proposition de loi la prise en considération de la lutte nécessaire, vitale contre l'antisémitisme.
Dans mon amendement, je propose d'ajouter à l'alinéa 3, après le mot « haine », les mots « notamment à l'égard de l'existence même de l'État d'Israël ». Je n'ai pas besoin de revenir sur l'augmentation gravissime des actes antisémites dans notre pays en 2018, qui est de 74 % – un chiffre glaçant. La résurgence de l'antisémitisme en France, comme ailleurs en Europe, est certainement inédite depuis la Seconde guerre mondiale et ne doit pas nous laisser indifférents ou coupables de négligence.
Il nous faut donc saisir toutes les occasions d'affirmer haut et fort qu'il est du devoir républicain, pour toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, de s'attaquer, par tous les moyens dont nous disposons, à la progression de cet antisémitisme dont nous savons très bien qu'une des formes modernes est la haine à l'égard de l'existence même de l'État d'Israël. Cet antisionisme est l'une des traductions les plus barbares et primaires, si je puis me permettre, de l'antisémitisme. Nous souhaitons donc que soit ajoutée dans la proposition de loi défendue par notre collègue Laetitia Avia l'arsenal législatif que nous forgeons actuellement, pour lutter contre toutes les manifestations de haine à l'égard de l'existence même de l'État d'Israël.