Je vous écoute, madame la rapporteure, madame la ministre, mais je suis en train de vous dire que quotidiennement, jour après jour, on appelle sur les réseaux sociaux à des manifestations et au boycott, notamment le BDS. Les gens ne se réunissent pas spontanément, n'arrivent pas place de la République ou dans tel autre endroit par hasard ! Ils s'organisent par l'intermédiaire des réseaux sociaux. Et puisque vous allez dans mon sens, il suffit de voter mon amendement pour permettre d'interdire les appels à manifester pour le boycott.
Je vais essayer de le dire de façon un peu moins passionnée qu'avant la suspension : la réalité est qu'il n'y a pas de courage politique. Cela aurait été un symbole d'une valeur très particulière que d'inscrire à l'ordre du jour la proposition de résolution de notre ami Sylvain Maillard, qui n'est même pas contraignante, la semaine de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv', à la fin du mois de juillet. J'en ai donc parlé à Richard Ferrand, qui m'a conseillé d'écrire au Premier ministre puisqu'on est en session extraordinaire, ce que j'ai fait en tant que vice-président de la commission des affaires étrangères et avec François Pupponi et Claude Goasguen – mais sans beaucoup d'illusion. En réalité, on veut masquer ce qui se passe. Est-ce pour des raisons électoralistes ? En tout cas, certainement pas pour des raisons morales.