Je tiens à apporter quelques précisions, madame la rapporteure.
À mes yeux, et contrairement à vous, la viralité n'est pas un attribut de la liberté d'expression : elle est un artifice des plateformes pour engendrer des profits en créant de l'addiction.
De plus, votre proposition de loi prévoyant, à juste titre, un délit de signalement abusif, puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende, je ne vois pas bien qui pourrait s'amuser longtemps à faire des signalements abusifs pour empêcher la diffusion d'un tweet.
Par ailleurs, le contenu ne sera pas entièrement bloqué puisque le cercle des habitués continuera d'y avoir accès.
Enfin, nous avons tous été l'objet de tweets : n'est-il pas préférable d'attendre quelques quarts d'heure de plus pour s'assurer qu'un tweet est licite avant de l'autoriser à faire le tour du monde ? Garantir l'immédiateté de leur diffusion à toutes les informations répond-il à un vrai besoin ?