Votre rapport relève trois grands enjeux pour l'avenir proche. Parmi eux, je souhaiterais aborder les cas du Brexit et de la finance durable.
Concernant la perspective d'un retrait de l'Union du Royaume-Uni, vous avez signalé un phénomène émergent de décentralisation des services financiers entre les différentes places boursières européennes en vue de remplacer le poids de la Bourse de Londres. Dans cette éventualité, ce nouveau schéma entraînerait une répartition des fonctions en adéquation avec les atouts des villes et les aménagements décidés par les acteurs locaux. S'il paraît évident qu'un tel modèle implique une véritable révision des logiques de coopération pour maintenir un traitement effectif, il incarne surtout une opportunité exceptionnelle d'approfondir l'intégration européenne dans le domaine. Par conséquent, en tant que promoteur de longue date d'une collaboration intensifiée dans ce sens, quelles sont les recommandations de l'AMF pour optimiser la fluidité de ces échanges et transformer ainsi les rapprochements induits en passerelle vers une Union plus étroite en matière financière ?
S'agissant de l'intégration des considérations environnementales et sociales dans le domaine de la finance, l'AMF s'est positionnée comme un acteur d'avant-garde et engagé dans cette optique de responsabilité écologique. En attestent d'ailleurs votre plan stratégique pour 2018-2022 ainsi que l'ouverture d'une unité Stratégie et finance durable. Aussi, avec la récente adoption de la loi « PACTE » prévoyant en la matière plusieurs dispositions, quels outils entendez-vous concrètement élaborer afin d'exploiter au mieux ces apports dans l'exercice de vos missions ?