Intervention de Stéphane Viry

Réunion du mercredi 26 juin 2019 à 9h40
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Je m'exprimerai au nom du Groupe Les Républicains.

Nous voilà à la restitution du groupe de travail ayant vocation à rassembler des éléments, des observations, des recommandations et des craintes sur la réforme du système de retraite.

J'ai noté, madame la présidente Vignon, vos recommandations personnelles. Il va de soi à ce jour et à cet instant que nous sommes dans l'attente de connaître le projet de loi pour aborder la technicité et les arbitrages qui pourront être faits.

Sur un tel sujet, l'idée d'un consensus national serait opportune. Je m'en explique.

Les retraites, chacun ici le sait, sont un élément essentiel, voire fondamental, de notre pacte social. Si quelque chose doit faire corps avec la Nation et assurer une cohésion sociale, c'est bien le régime des retraites. Nous y sommes très attachés. Il serait opportun que l'assentiment de la Nation porte sur ce thème.

Ma seconde observation sur ce consensus a trait à la continuité. Rappelez-vous que l'article 16 de la loi Woerth de 2010 entraînait ce système de réforme vers une réforme systémique. Nous sommes favorables à la continuité des réformes. Toutefois, nous nous interrogeons sur l'équilibre financier car selon les derniers éléments du Conseil d'orientation des retraites (COR), l'équilibre financier ne sera pas restauré, ce qui impliquera obligatoirement de prendre des décisions. Il nous faudra également prendre des décisions sur le leitmotiv « travailler plus » qui implique que nous cotisions plus longtemps, qui suppose des arbitrages forts et lisibles en termes d'âge légal de départ à la retraite et surtout la capacité laissée à chaque Français de choisir le moment de son départ à la retraite et son mode de financement comme il se doit. La retraite doit être empreinte d'un esprit de responsabilité.

Le dernier élément de réflexion tient dans la part des retraites à hauteur de 14 % dans le produit intérieur brut. À un moment où l'on veut maîtriser les dépenses publiques, cette question mérite d'être évoquée dans les débats à venir.

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