Je voudrais remercier et féliciter Mme la présidente Vignon pour le travail important qui a été accompli et qui se traduit par un rapport intéressant qui, je l'espère, ne restera pas lettre morte. Ainsi que je vous l'ai déjà dit, je pense qu'il faudra le médiatiser plus largement. Un large éventail d'auditions a été réalisé, c'est un travail que l'on ne peut négliger.
Mon collègue Viry s'est exprimé sur l'essentiel de ce que Les Républicains souhaitent pour cette réforme des retraites. J'émettrai, quant à moi, quelques inquiétudes ou quelques observations.
D'abord, quid des réserves de trésorerie des caisses complémentaires, en particulier des caisses complémentaires des professions libérales qui sont importantes ? Ces réserves reviendront-elles aux cotisants où iront-elles dans une caisse générale ? C'est une question majeure. Certains pensent même que leurs pensions seront réduites.
Quant à la question des agriculteurs, je pense qu'elle est insuffisamment étayée dans votre rapport. Il faut donc l'approfondir et alerter sur les retraites extrêmement faibles du monde agricole.
La comparaison entre les retraites du public et du privé n'est pas évoquée, la retraite des agents de la fonction publique prenant en compte les six derniers mois et le privé les vingt-cinq meilleures années. La question devrait être posée au Haut-Commissaire pour savoir selon quelles modalités on peut se mettre à égalité dans cette réflexion.
La question de la pénibilité ne doit pas être une usine à gaz, comme cela a été évoqué parfois par certains. Il faut promouvoir une réforme pragmatique et réfléchir au mode de rétribution des métiers les plus pénibles, mais sans complexité inutile.
Telles sont les quelques réflexions que je souhaitais ajouter à ce rapport, que je trouve très intéressant et qui doit servir de base aux débats à venir.