Madame Boyer, c'est vrai, les violences envers les femmes, les violences sexistes et sexuelles sont protéiformes, et il existe un continuum entre elles, qui prennent toutes leur source dans un même phénomène : le sexisme, qu'il faut combattre à la racine.
Le Gouvernement est pleinement engagé, depuis deux ans, dans la grande cause du quinquennat du Président de la République, et un important travail interministériel important est mené sur l'ensemble des sujets que vous avez cités : le plan national d'action visant à éradiquer les mutilations sexuelles féminines, que nous avons lancé récemment ; la plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles ; la loi à l'élaboration de laquelle les parlementaires ont pu prendre part l'année dernière pour mieux condamner les violences sexistes et sexuelles. Enfin, je vous remercie de l'avoir rappelé, un Grenelle des violences conjugales se tiendra le 3 septembre 2019, en référence au 3919.
Beaucoup de vos propositions me semblent très pertinentes et méritent d'être étudiées – certaines d'entre elles ont déjà commencé à l'être. La garde des sceaux, Mme Belloubet, a ainsi fait des annonces importantes au sujet de la généralisation du bracelet électronique, nous y reviendrons tout à l'heure. Quant à la question de l'accueil des femmes dans les commissariats, elle est traitée par le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner : nous nous sommes rendus ensemble, il y a deux semaines, dans un commissariat de police, auprès des forces de l'ordre, avec des psychologues et des assistantes sociales, pour que la parole des femmes soit entendue et qu'aucune ne ressorte du commissariat où elle a déposé plainte sans une solution pérenne pour la sauver.
Toutes ces actions sont accompagnées de campagnes de communication car il est important de communiquer.